Arrivée d'un Chlo
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Arrivée d'un Chlo
chlodwig_von_frayner Ven 9 Jan - 20:04
Le paysage s’était couvert de blanc, l’hiver 1456 avait été rigoureux. Pourtant, le Chlo ne pouvait s’empêcher d’en contempler la beauté, même en sachant pertinemment que cette couverture immaculée entraînait la mort des jeunes, des vieux, et apportait des maladies qui terrassaient ceux qui restaient. Certes, d’abord chez les plus miséreux, quoi de plus normal que de réguler cette population de profiteurs qui n’amenaient quasiment rien à la société ? Ah si, ils parlaient souvent de se révolter, surtout en ces temps où, de plus en plus, la domination seigneuriale était battue en brèche. Enfin… au moins sur ces terres, les mouroirs n’existaient pas, il s’était arrangé pour nommer des personnes compétentes bien que plutôt… disons spéciales au premier abord qui veillaient au respect des principes de base de la féodalité. Nuls rapports alarmants pour le moment quand à la gestion de Château-rouge.
Son cheval s’approcha du château de Coussey, domaine de la baronne Mayella qui l’avait, disons invité à s’y présenter. Ah ça il était en retard, mais les routes de lorraine s’étaient retrouvées difficilement praticables suite aux tempêtes de neige qui avaient sévi ces derniers temps. Il soupira en pensant aux moments où il s’était retrouvé bloqué dans un village avec 14 péquenots comme seuls habitants qui s’étaient fendus en quatre pour satisfaire le « prince » venu se restaurer en leurs demeures. Large comme à son habitude, il avait fait l’aumône de quelques piécettes, et même quelques écus pour ceux qui l’avaient accueillis. C’était son devoir de noble, et il s’y conformait avec plaisir. Grand seigneur, il se devait de le montrer à tous, et donc de montrer qu’il était riche… Cela passait d’abord par des dons à ses gens, puis aux pauvres, ainsi que quelques uns aux offices ecclésiastiques pour assurer le salut de son âme qui s’en était trouvé soudain fort compromis lorsqu’il avait décidé de se confesser. Refusé par le premier, il s’était rabattu sur l’évêque de Toul qui semblait lui avoir promis une punition exemplaire en échange du pardon de ses fautes, et ce n’était ni son retard ni son attitude des derniers jours qui allaient arranger la chose… bien au contraire. Enfin… un mauvais moment à passer estimait il, sans toutefois arriver à s’en convaincre.
Il apprécia la qualité de l’architecture tout à fait lorraine, insinuant en son cœur un brin de nostalgie… léger serrement, ou pincement, qu’il cacha bien vite derrière son air distant et froid qu’il se devait de mettre en guise de masque sur son visage en toutes circonstances, du moins quand il le pouvait. A peine la fendait il d’un léger sourire par moments, mais difficile d’aller plus loin. Jouant négligemment avec sa ceinture, il s’arrêta aux portes et héla le pécore chargé d’en assurer la garde.
Toi là bas ! Fais dire que le baron de Château-rouge vient voir l’évêque de Toul… et qu’il s’excuse pour son retard.
Léger grincement et la porte s’ouvrit, le laissant passer. Sans jeter le moindre regard intéressé envers les serviteurs venus lui apporter leur aide, il leur laissa son cheval et en descendit. Il ne portait pas ses beaux habits, en préférant de chauds et pratiques pour un voyage comme celui-ci. Néanmoins ils étaient coûteux et relativement élégants… il se devait de tenir son rang en toutes circonstances. Il joua négligemment avec le pommeau de sa bâtarde, attendant dans le froid qu’on veuille bien l’introduire, son souffle se changeant en légère brume à chaque expiration. Pourtant il n’était pas frigorifié, la pelisse lui recouvrant les épaules aidant sûrement.
Son cheval s’approcha du château de Coussey, domaine de la baronne Mayella qui l’avait, disons invité à s’y présenter. Ah ça il était en retard, mais les routes de lorraine s’étaient retrouvées difficilement praticables suite aux tempêtes de neige qui avaient sévi ces derniers temps. Il soupira en pensant aux moments où il s’était retrouvé bloqué dans un village avec 14 péquenots comme seuls habitants qui s’étaient fendus en quatre pour satisfaire le « prince » venu se restaurer en leurs demeures. Large comme à son habitude, il avait fait l’aumône de quelques piécettes, et même quelques écus pour ceux qui l’avaient accueillis. C’était son devoir de noble, et il s’y conformait avec plaisir. Grand seigneur, il se devait de le montrer à tous, et donc de montrer qu’il était riche… Cela passait d’abord par des dons à ses gens, puis aux pauvres, ainsi que quelques uns aux offices ecclésiastiques pour assurer le salut de son âme qui s’en était trouvé soudain fort compromis lorsqu’il avait décidé de se confesser. Refusé par le premier, il s’était rabattu sur l’évêque de Toul qui semblait lui avoir promis une punition exemplaire en échange du pardon de ses fautes, et ce n’était ni son retard ni son attitude des derniers jours qui allaient arranger la chose… bien au contraire. Enfin… un mauvais moment à passer estimait il, sans toutefois arriver à s’en convaincre.
Il apprécia la qualité de l’architecture tout à fait lorraine, insinuant en son cœur un brin de nostalgie… léger serrement, ou pincement, qu’il cacha bien vite derrière son air distant et froid qu’il se devait de mettre en guise de masque sur son visage en toutes circonstances, du moins quand il le pouvait. A peine la fendait il d’un léger sourire par moments, mais difficile d’aller plus loin. Jouant négligemment avec sa ceinture, il s’arrêta aux portes et héla le pécore chargé d’en assurer la garde.
Toi là bas ! Fais dire que le baron de Château-rouge vient voir l’évêque de Toul… et qu’il s’excuse pour son retard.
Léger grincement et la porte s’ouvrit, le laissant passer. Sans jeter le moindre regard intéressé envers les serviteurs venus lui apporter leur aide, il leur laissa son cheval et en descendit. Il ne portait pas ses beaux habits, en préférant de chauds et pratiques pour un voyage comme celui-ci. Néanmoins ils étaient coûteux et relativement élégants… il se devait de tenir son rang en toutes circonstances. Il joua négligemment avec le pommeau de sa bâtarde, attendant dans le froid qu’on veuille bien l’introduire, son souffle se changeant en légère brume à chaque expiration. Pourtant il n’était pas frigorifié, la pelisse lui recouvrant les épaules aidant sûrement.
chlodwig_von_frayner- Messages : 5
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Re: Arrivée d'un Chlo
Mayella d'Acoma Sam 10 Jan - 13:48
Un garde arriva dans le bureau de Mayella. Cette dernière rédigeait des courriers pour sa famille et celle de son ex-époux pour le baptême d'Elia, pour trouver une date. Elle ona l'autorisation au garde de parler.
Monseigneur,
Le baron de Chateau-Rouge vient de se présenter aux portes du chateau.
Mayella sourit.
Enfin, ce n'est pas trop tôt. Il n'a juste que quatre jours de retard!
Elle se leva.
L'avez-vous fait entrer?
Le garde baissa la tête en s'appercevant que le baron attendait toujours dehors.
Non Monseigneur.
Très bonne chose, répondit Mayella, à la grande surprise du garde. Allez le prévenir que j'arrive, mais ne le faites surtout pas entrer, puis retournez à votre poste.
Bien, Monseigneur.
Le garde quitta le bureau.
Mayella le quitta elle aussi pour aller dans sa chambre. Une servante l'aida à se changer et à se recoiffer. Elle était ainsi prête à accueillir le confessé.
Elle descendit alors les étages. Juste avant de quitter le chateau, elle jeta sur ses épaules une épaisse cape pour la protéger du froid.
Le jeune homme l'attendait dans la cours du chateau, juste à la sortie des marches. Mayella les descendit, toutes sauf la dernière. Puis elle tendit sa bague d'Evêque.
Bonjour Mon Enfant.
Elle connaissait le caractère du fils de son amie et avait décidé de lui rappeler quelques petites choses le temps qu'il fasse sa rédemption. Déjà, il avait dû attendre. La patience n'était-elle pas mère de vertu?
Monseigneur,
Le baron de Chateau-Rouge vient de se présenter aux portes du chateau.
Mayella sourit.
Enfin, ce n'est pas trop tôt. Il n'a juste que quatre jours de retard!
Elle se leva.
L'avez-vous fait entrer?
Le garde baissa la tête en s'appercevant que le baron attendait toujours dehors.
Non Monseigneur.
Très bonne chose, répondit Mayella, à la grande surprise du garde. Allez le prévenir que j'arrive, mais ne le faites surtout pas entrer, puis retournez à votre poste.
Bien, Monseigneur.
Le garde quitta le bureau.
Mayella le quitta elle aussi pour aller dans sa chambre. Une servante l'aida à se changer et à se recoiffer. Elle était ainsi prête à accueillir le confessé.
Elle descendit alors les étages. Juste avant de quitter le chateau, elle jeta sur ses épaules une épaisse cape pour la protéger du froid.
Le jeune homme l'attendait dans la cours du chateau, juste à la sortie des marches. Mayella les descendit, toutes sauf la dernière. Puis elle tendit sa bague d'Evêque.
Bonjour Mon Enfant.
Elle connaissait le caractère du fils de son amie et avait décidé de lui rappeler quelques petites choses le temps qu'il fasse sa rédemption. Déjà, il avait dû attendre. La patience n'était-elle pas mère de vertu?
Mayella d'Acoma- Admin
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Re: Arrivée d'un Chlo
chlodwig_von_frayner Dim 25 Jan - 18:19
Un garde revint lui annoncer que l'évêque allait le recevoir... Hum... elle ne semblait pas trop indisposée par son retard, tant mieux. Il préférait ne pas fâcher l'une des seules religieuses à avoir accepté de l'entendre jusqu'au bout en confession... c'est qu'il y en avait pas mal... Et avec ce qui s'était rajouté... Mieux valait adopter profil bas. Enfin... profil bas c'était vite dit pour un Chlo qui ne connaissait que la grandeur, disons qu'il témoignerait le respect du à un homme d'Eglise, et un peu plus que celui qu'il témoignait habituellement. Mais ne le voyant s'éloigner et ne pas l'introduire, un doute le pris. Il fronça un instant les sourcils et un léger sourire étira ses lèvres. Se pouvait il que... une épreuve ? Une punition ? Il ne savait trop mais il resserra les pan de sa pelisse et se prit à faire quelques pas dans la cour, regardant l'architecture qu'il jaugeait d'un air maussade. Cela ne vaudrait jamais l'Aigle ou encore Beynac... mais bon, comparer les châteaux lorrains aux châteaux français... c'était comme comparer une pièce de cuivre avec une pièce d'or. Il n'y avait qu'à regarder ses propres terres... Chiny peut être un jour, si il lui prenait l'envie de l'aménager, ressemblerait un peu à cette nouvelle mode à l'italienne qui prenait peu à peu les esprits parisiens... ou celui de son cousin et chef de famille le duc Guise.
Néanmoins, il n'y pouvait rien, il s'impatientait. Sa respiration se faisait de plus en plus saccadée, le Chlo impétueux des devant de porte d'entrée reprenant le dessus. Il crispa un instant sa main sur le pommeau de l'épée et se tourna vers la porte, reprenant sa marche vers sa direction, rapidement lassé par la pauvreté des ornements de façade. Ses pas crissant dans la neige, il se tint droit, les yeux dans le vague, perdu dans ses pensées. Autres choses à imaginer, autres plans à bâtir... Il se prit à se souvenir de sa dernière rencontre avec le duc de Boulay... très lointaine... Il avait reçu une lettre de sa part dernièrement... des problèmes en lorraine... bah... on verrait bien. Il était flatté que son cousin lui mande secour, alors qu'ils ne s'étaient quasi jamais parlé. Peut être son ascendance glorieuse avait elle aidé, ou peut être étais ce l'échos de ses « exploits »... Qui sait... Quoi que d'exploits, ils se comptaient surtout dans le domaine féminin à en croire les rumeurs.
Son regard fut attiré par une silhouette noire qui descendait les marches de l'entrée. Son oeil reconnu de suite la figure de l'évêque de Toul... Il tâcha de reprendre son calme qu'il perdait si souvent et quand il fut assuré de pouvoir lui présenter un visage neutre, il se dirigea vers elle, immobile qu'elle se tenait sur l'avant dernière marche. Cacher ses émotions, les simuler pour mieux tromper, et ne pas être possédé, voilà ce que sa mère lui avait appris, et il l'appliquait en toutes circonstances. Il savait qu'elle devait se rendre ici pour le baptême de la fille de la baronne de Coussey, mais... il ne savait trop si il allait la croiser. Il l'espérait et le redoutait en même temps tant leurs rapports étaient spéciaux.
Plongeant son regard dans celui de l'évêque, il hésita à se pencher, n'étant pas habitué à manifester pareille marque de respect à une personne non duchesse. Un instant ses yeux laissèrent échapper un fragment du combat qui se livrait en son fort intérieur... Puis le buste s'inclina. La raison l'avait emporté. Il la voulait tellement cette absolution... Trop de péchés, trop peur de ne pouvoir faire sa rédemption... Trop peur d'échapper au paradis solaire... Il saisit délicatement la main blanche de Mayella, et déposa ses lèvres sur l'anneau episcopal.
Bonjour monseigneur...
Il releva ensuite le buste, les yeux à nouveau plongés dans les siens, le regard neutre. Il rajusta négligemment la broche d'or qui retenait sa pelisseet lui indiqua qu'il était prêt à la suivre.
Néanmoins, il n'y pouvait rien, il s'impatientait. Sa respiration se faisait de plus en plus saccadée, le Chlo impétueux des devant de porte d'entrée reprenant le dessus. Il crispa un instant sa main sur le pommeau de l'épée et se tourna vers la porte, reprenant sa marche vers sa direction, rapidement lassé par la pauvreté des ornements de façade. Ses pas crissant dans la neige, il se tint droit, les yeux dans le vague, perdu dans ses pensées. Autres choses à imaginer, autres plans à bâtir... Il se prit à se souvenir de sa dernière rencontre avec le duc de Boulay... très lointaine... Il avait reçu une lettre de sa part dernièrement... des problèmes en lorraine... bah... on verrait bien. Il était flatté que son cousin lui mande secour, alors qu'ils ne s'étaient quasi jamais parlé. Peut être son ascendance glorieuse avait elle aidé, ou peut être étais ce l'échos de ses « exploits »... Qui sait... Quoi que d'exploits, ils se comptaient surtout dans le domaine féminin à en croire les rumeurs.
Son regard fut attiré par une silhouette noire qui descendait les marches de l'entrée. Son oeil reconnu de suite la figure de l'évêque de Toul... Il tâcha de reprendre son calme qu'il perdait si souvent et quand il fut assuré de pouvoir lui présenter un visage neutre, il se dirigea vers elle, immobile qu'elle se tenait sur l'avant dernière marche. Cacher ses émotions, les simuler pour mieux tromper, et ne pas être possédé, voilà ce que sa mère lui avait appris, et il l'appliquait en toutes circonstances. Il savait qu'elle devait se rendre ici pour le baptême de la fille de la baronne de Coussey, mais... il ne savait trop si il allait la croiser. Il l'espérait et le redoutait en même temps tant leurs rapports étaient spéciaux.
Plongeant son regard dans celui de l'évêque, il hésita à se pencher, n'étant pas habitué à manifester pareille marque de respect à une personne non duchesse. Un instant ses yeux laissèrent échapper un fragment du combat qui se livrait en son fort intérieur... Puis le buste s'inclina. La raison l'avait emporté. Il la voulait tellement cette absolution... Trop de péchés, trop peur de ne pouvoir faire sa rédemption... Trop peur d'échapper au paradis solaire... Il saisit délicatement la main blanche de Mayella, et déposa ses lèvres sur l'anneau episcopal.
Bonjour monseigneur...
Il releva ensuite le buste, les yeux à nouveau plongés dans les siens, le regard neutre. Il rajusta négligemment la broche d'or qui retenait sa pelisseet lui indiqua qu'il était prêt à la suivre.
chlodwig_von_frayner- Messages : 5
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Re: Arrivée d'un Chlo
Mayella d'Acoma Dim 25 Jan - 18:44
Quel caractère, se dit-elle.
Le fils d'Enorig avait bien failli ne pas la saluer comme il aurait dû le faire. Elle avait bien vu. Ce regard... Neutre mais pas tant que ça. Il avait montré qu'il ne voulait pas s'abaisser. Pourtant il l'avait fait. Et il le referait encore s'il voulait être pardonné de ses pêchés. Et, parce qu'il s'agissait du fils d'une amie, l'évêque ne lui en laisserait pas le choix.
Et qu'il ne croit pas que ce serait elle qui plierait l'échine. Certes elle était une femme, mais elle avait abandonné tout pêché de chair depuis qu'elle était entrée dans les ordres. Ainsi, elle ne ferait pas comme ses femmes de petite vertue, qu'elles soient nobles ou pas d'ailleurs. Elles avaient pêché et la femme d'Eglise espérait qu'elles s'étaient confessées. Mais le fils d'Enorig n'était pas innocent. Car il n'avait pas su dire non à ces femmes. Que les hommes sont faibles, se dit-elle.
Après l'avoir salué, il plongea son regard dans le sien. Qu'à cela ne tienne, elle ne détournerait pas le sien. Elle esquissa un léger sourire. Mais pas un sourire réconfortant, non. Car il ne faillait pas réconforter un pêcheur. Il fallait d'abord le traiter comme il le méritait. Comme un faible. Car tels étaient les pêcheurs. Son sourire avait donc quelque chose de sadique. Quelque chose qui annonçait à ce jeune effronté qu'il n'allait pas gagner en cette maison.
Elle prit la parole d'une voix froide, aussi froide quel'air qui les entouraient, les yeux toujours plongés dans les siens. Et elle posa la question, ne souhaitant pas y aller par quatre chemins. De plus, rien qu'à l'idée que cette question soit posée entre ses murs, elle eu un frisson de dégout.
Avez-vous recommencé vos pêchés?
Le fils d'Enorig avait bien failli ne pas la saluer comme il aurait dû le faire. Elle avait bien vu. Ce regard... Neutre mais pas tant que ça. Il avait montré qu'il ne voulait pas s'abaisser. Pourtant il l'avait fait. Et il le referait encore s'il voulait être pardonné de ses pêchés. Et, parce qu'il s'agissait du fils d'une amie, l'évêque ne lui en laisserait pas le choix.
Et qu'il ne croit pas que ce serait elle qui plierait l'échine. Certes elle était une femme, mais elle avait abandonné tout pêché de chair depuis qu'elle était entrée dans les ordres. Ainsi, elle ne ferait pas comme ses femmes de petite vertue, qu'elles soient nobles ou pas d'ailleurs. Elles avaient pêché et la femme d'Eglise espérait qu'elles s'étaient confessées. Mais le fils d'Enorig n'était pas innocent. Car il n'avait pas su dire non à ces femmes. Que les hommes sont faibles, se dit-elle.
Après l'avoir salué, il plongea son regard dans le sien. Qu'à cela ne tienne, elle ne détournerait pas le sien. Elle esquissa un léger sourire. Mais pas un sourire réconfortant, non. Car il ne faillait pas réconforter un pêcheur. Il fallait d'abord le traiter comme il le méritait. Comme un faible. Car tels étaient les pêcheurs. Son sourire avait donc quelque chose de sadique. Quelque chose qui annonçait à ce jeune effronté qu'il n'allait pas gagner en cette maison.
Elle prit la parole d'une voix froide, aussi froide quel'air qui les entouraient, les yeux toujours plongés dans les siens. Et elle posa la question, ne souhaitant pas y aller par quatre chemins. De plus, rien qu'à l'idée que cette question soit posée entre ses murs, elle eu un frisson de dégout.
Avez-vous recommencé vos pêchés?
Mayella d'Acoma- Admin
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Re: Arrivée d'un Chlo
chlodwig_von_frayner Dim 25 Jan - 19:52
L'affrontement des regards se poursuivi un moment, le Chlo serein dans ce genre de conflit supportait sans frémir les pupilles glaciales et sadiques. Tout juste un fin sourire se dessina-t-il sur ses lèvres. Pouvait il encore avoir peur désormais ? Lorsqu'à 13 ans on tuait son premier artésien, qu'on passait ses semaines à boire abominablement pour oublier, qu'on perdait familles et amis dans une guerre stupide au service du roy... pouvait on seulement encore avoir peur des choses terrestres ? Non... Et puis... il ne perdait jamais un affrontement visuel, ou du moins il n'en avait jamais perdu au final. Peut être étais ce cette capacité à feindre que sa mère lui avait enseigné, cette manière de ne jamais ou très rarement exprimer ses émotions qui le mettait à l'abri d'un véritable échec à ce jeu. Certains l'avaient qualifiés de dangereux, d'autres de sale môme. Au fond... qu'importe. Il vivait sa vie et son rang comme il convenait au fils ainé de la Grande Duchesse Enorig.
Si il avait du avoir peur... et il avait peur, c'eut été de son châtiment divin qui mençait de s'abattre sur lui quand approcherait son heure. Les temps étaient rudes... affrontements, épidémies comme en Limousin... et son statut ne le protégeait pas des aléas du destin. Mais après tout, il était là pour cela.Il ne comprenait pas encore l'étendue de ses péchés, mais il escomptait bien les regretter sincèrement.Quelques images passèrent à son esprit... avait il réellement honte ? Difficile à dire, sa mère lui avait toujours dit que c'était normal que les femmes s'intéressent à lui... la seule condition avait été pas de batards. Entre celles qui en voulaient à son physique, à sa manière de pensée ou simplement à son statut d'héritier, la palette était large. Il ne s'en vantait jamais, pas son genre, il considérait cela comme futilité et poussières qui passent dans son esprit. Quelques unes restaient bon souvenir de part leur personnalité et leur statut, et il pouvait ainsi en profiter pour étendre son réseau de relation, mais une seule gardait comme nom celui d'amour... et de cela... il ne le regretterait jamais, quand bien même on le lui demanderait. Rochelle... tant avait voulu prendre son coeur... même yanahor... au final c'était à lui, le Chlo qu'elle l'avait donné...
ET pour cette raison, et pour d'autres, il ne put s'empêcher de détourner le regard et de se mordre légèrement la lèvre inférieure à sa question. Péché ? L'avait il réellement fait ? Oui... aux dires de l'évêque sans nuls doutes mais... au fond... se sentait il coupable ? La question n'était même plus là... Il retrouva le chemin de ses pupilles et lui répondit.
J'aurais aimé vous répondre par la négative mais je ne saurais mentir, et surtout pas à une ecclésiastique. Oui j'ai péché à nouveau.
Si il avait du avoir peur... et il avait peur, c'eut été de son châtiment divin qui mençait de s'abattre sur lui quand approcherait son heure. Les temps étaient rudes... affrontements, épidémies comme en Limousin... et son statut ne le protégeait pas des aléas du destin. Mais après tout, il était là pour cela.Il ne comprenait pas encore l'étendue de ses péchés, mais il escomptait bien les regretter sincèrement.Quelques images passèrent à son esprit... avait il réellement honte ? Difficile à dire, sa mère lui avait toujours dit que c'était normal que les femmes s'intéressent à lui... la seule condition avait été pas de batards. Entre celles qui en voulaient à son physique, à sa manière de pensée ou simplement à son statut d'héritier, la palette était large. Il ne s'en vantait jamais, pas son genre, il considérait cela comme futilité et poussières qui passent dans son esprit. Quelques unes restaient bon souvenir de part leur personnalité et leur statut, et il pouvait ainsi en profiter pour étendre son réseau de relation, mais une seule gardait comme nom celui d'amour... et de cela... il ne le regretterait jamais, quand bien même on le lui demanderait. Rochelle... tant avait voulu prendre son coeur... même yanahor... au final c'était à lui, le Chlo qu'elle l'avait donné...
ET pour cette raison, et pour d'autres, il ne put s'empêcher de détourner le regard et de se mordre légèrement la lèvre inférieure à sa question. Péché ? L'avait il réellement fait ? Oui... aux dires de l'évêque sans nuls doutes mais... au fond... se sentait il coupable ? La question n'était même plus là... Il retrouva le chemin de ses pupilles et lui répondit.
J'aurais aimé vous répondre par la négative mais je ne saurais mentir, et surtout pas à une ecclésiastique. Oui j'ai péché à nouveau.
chlodwig_von_frayner- Messages : 5
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Re: Arrivée d'un Chlo
Mayella d'Acoma Sam 31 Jan - 21:16
Le baron soutenait son regard. Qu'à cela ne tienne. Elle le soutiendrait elle aussi. Qu'il fut le futur duc de l'Aigle, elle n'en avait que faire. Même si cela lui devait une dispute avec l'actuelle baronne. Elle ferait plier ce jeune chien fou pour qu'il apprenne le respect. Le respect de la religion, de ses principes et de ses membres. Elle eu une pensée à sa formation militaire. Pas de doute, cela l'avait aidé à se maîtriser. Mais elle y vait aussi appris la discipline. Et depuis, elle avait horreur des gens qui ne respectaient pas les règles. Or Chlodwig était le modèle de celui qui ne respectaient pas les régles religieuses.
Elle attendit un moment avant qu'il ne réponde. Il semblait comme réfléchir. Ou calculer plutôt. Pas de doute, il était bien le fils d'Enorig d'Azayes. Telle mère tel fils. Elle appréciait beaucoup son amie, mais elle la redoutait tout autant. Si son fils était comme elle, il lui faudrait du courage et de la volonté pour lui faire apprendre certaines choses. Mais elle comptait bien tenir. Tel état son rôle d'évêque : remettre dans le droit chemin les âmes égarées.
Puis quelque chose changea. Il tourna la tête. Il perdait sa concentration, sa maîtrise de lui. A quoi était dû cela? Mayella se le demandait. Mais il devait en falloir beaucoup pour perturber le calme du jeune homme qui était en face d'elle. Beaucoup plus qu'une montagne de pêchés. Elle se souvenait de la confession. Et de la façon dont il avait énuméré ses pêchés, sans le moindre regret, sans se rendre vraiment compte de ses actes.
Puis il revint à la baronne. Il lui soutint à nouveau le regard. Il avait reprit la maîtrise de ses émotions, de ses pensées. Mayella souhaitait savoir ce qui le perturbait tant que cela. Mais elle ne voulait pas le brusquer. Elle était là pour lui apprendre et le punir, non pour s'en faire un ennemi. Mais elle ne put s'empêcher de laisser un petit rire sortir de sa gorge quand Chlodwig lui répondit.
Tu ne saurais mentir? N'as-tu jamais menti quand cela t'arrangeait? Mais là, cela ne t'arrange pas, non?
N'attendant pas la réponse, Mayella tourna les talons et commença à entrer dans le chateau.
Suis-moi.
Oui un ordre. Elle lui avait donné un ordre. Et il faudrait qu'il s'y habitue car à partir de maintenant, elle allait le concidérer comme un domestique. Ansi, plus de vous, plus de baron... Elle le tutoierait et l'appelerait Chlodwig.
Chlodwig, à partir de maintenant, et ce durant deux mois, tu seras mon serviteur personnel.
Elle lui fit face.
Par là, j'entends que tu t'occupes de mon bien-être. Tu m'apporteras mes plats, servira mes invités s'ils sont à ma table, choisira mes robes, préparera mon bain, me frotera le dos... Et j'en passe. Mais je suppose que tu dois avoir une idée de tout ce que cela implique même si tu as l'habitude d'être celui que l'on sert, non?
Elle attendit un moment avant qu'il ne réponde. Il semblait comme réfléchir. Ou calculer plutôt. Pas de doute, il était bien le fils d'Enorig d'Azayes. Telle mère tel fils. Elle appréciait beaucoup son amie, mais elle la redoutait tout autant. Si son fils était comme elle, il lui faudrait du courage et de la volonté pour lui faire apprendre certaines choses. Mais elle comptait bien tenir. Tel état son rôle d'évêque : remettre dans le droit chemin les âmes égarées.
Puis quelque chose changea. Il tourna la tête. Il perdait sa concentration, sa maîtrise de lui. A quoi était dû cela? Mayella se le demandait. Mais il devait en falloir beaucoup pour perturber le calme du jeune homme qui était en face d'elle. Beaucoup plus qu'une montagne de pêchés. Elle se souvenait de la confession. Et de la façon dont il avait énuméré ses pêchés, sans le moindre regret, sans se rendre vraiment compte de ses actes.
Puis il revint à la baronne. Il lui soutint à nouveau le regard. Il avait reprit la maîtrise de ses émotions, de ses pensées. Mayella souhaitait savoir ce qui le perturbait tant que cela. Mais elle ne voulait pas le brusquer. Elle était là pour lui apprendre et le punir, non pour s'en faire un ennemi. Mais elle ne put s'empêcher de laisser un petit rire sortir de sa gorge quand Chlodwig lui répondit.
Tu ne saurais mentir? N'as-tu jamais menti quand cela t'arrangeait? Mais là, cela ne t'arrange pas, non?
N'attendant pas la réponse, Mayella tourna les talons et commença à entrer dans le chateau.
Suis-moi.
Oui un ordre. Elle lui avait donné un ordre. Et il faudrait qu'il s'y habitue car à partir de maintenant, elle allait le concidérer comme un domestique. Ansi, plus de vous, plus de baron... Elle le tutoierait et l'appelerait Chlodwig.
Chlodwig, à partir de maintenant, et ce durant deux mois, tu seras mon serviteur personnel.
Elle lui fit face.
Par là, j'entends que tu t'occupes de mon bien-être. Tu m'apporteras mes plats, servira mes invités s'ils sont à ma table, choisira mes robes, préparera mon bain, me frotera le dos... Et j'en passe. Mais je suppose que tu dois avoir une idée de tout ce que cela implique même si tu as l'habitude d'être celui que l'on sert, non?
Mayella d'Acoma- Admin
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Re: Arrivée d'un Chlo
chlodwig_von_frayner Dim 15 Fév - 16:25
Il soupira et repris un peu de contenance… certes il avait péché… mais… il avait encore un peu de mal à se rendre compte que c’était réellement mal ce qu’il faisait… comment quelque chose d’aussi agréable aurait il pu être condamnable ? D’autant qu’il ne faisait de mal à personne… Parfois il se disait que les curés se vengeaient de ne pouvoir se marier en instaurant des règles stupides… mais non, il délirait, ce n’étaient que les règles voulues par Dieu… Dommage… Il la regarda de nouveau dans les yeux… si punition il devait y avoir, punition il y aurait. Il n’en avait pas peur. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer… et puis… ainsi il accèderait au paradis ! C’était bien ça qui était prévu dans le contrat non ? Restait à essayer de regretter sincèrement ses erreurs, ça se serait plus difficile…
Je vous ai dit que je mentais jamais… ce n’est pas tout à fait vrai… je ne ment que dans les cas extrêmes où je dois engager ma personne pour respecter un serment. Si ce n’était pas le cas, je vous aurais caché mes… égarements…
Il la suivit, sans un mot, sans protester quant à l’ordre qu’il avait reçu. Servir, il savait faire, il l’avait déjà fait avec l’Orval… avec le Duc de Berry… avec… le Roy… avec sa mère aussi. Quand c’était indispensable, il le faisait. Ce n’était pas là que se plaçait son amour propre… plutôt dans les tâches qui lui étaient dévolues… ça il était très pointilleux là-dessus… Il écouta tranquillement la liste de ce qu’il devrait faire, haussant un sourcil à un moment donné… Ca… non… jamais…
Je suis désolé monseigneur, mais… servir vos invités ne fait pas parti de mes attributions… je vous servirais simplement vous.
Je vous ai dit que je mentais jamais… ce n’est pas tout à fait vrai… je ne ment que dans les cas extrêmes où je dois engager ma personne pour respecter un serment. Si ce n’était pas le cas, je vous aurais caché mes… égarements…
Il la suivit, sans un mot, sans protester quant à l’ordre qu’il avait reçu. Servir, il savait faire, il l’avait déjà fait avec l’Orval… avec le Duc de Berry… avec… le Roy… avec sa mère aussi. Quand c’était indispensable, il le faisait. Ce n’était pas là que se plaçait son amour propre… plutôt dans les tâches qui lui étaient dévolues… ça il était très pointilleux là-dessus… Il écouta tranquillement la liste de ce qu’il devrait faire, haussant un sourcil à un moment donné… Ca… non… jamais…
Je suis désolé monseigneur, mais… servir vos invités ne fait pas parti de mes attributions… je vous servirais simplement vous.
chlodwig_von_frayner- Messages : 5
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Arrivée d'un Chlo
Mayella d'Acoma Dim 15 Fév - 16:49
Mayella se retourna. Elle fixa le jeune homme.
Un brin de fierté personnelle? Mais il fallait y penser avant de pêcher, Chlodwig. Néanmois, je vous accorde le droit de ne pas servir mes invités. Non pour vous. Juste pour votre mère. Mais, en échange de cela, vous devrez veiller sur mes filles. Ainsi donc, vous serez leur cavalier si elles doivent se déplacer en dehors de Coussey. Enfin, il s'agit plus d'Elia qui commence à grandir.
Puis elle se retourna et se remit à marcher.
Suivez moi que je vous présente à l'intendant qu'il vous fasse visiter le chateau et vous attribue des taches.
Un brin de fierté personnelle? Mais il fallait y penser avant de pêcher, Chlodwig. Néanmois, je vous accorde le droit de ne pas servir mes invités. Non pour vous. Juste pour votre mère. Mais, en échange de cela, vous devrez veiller sur mes filles. Ainsi donc, vous serez leur cavalier si elles doivent se déplacer en dehors de Coussey. Enfin, il s'agit plus d'Elia qui commence à grandir.
Puis elle se retourna et se remit à marcher.
Suivez moi que je vous présente à l'intendant qu'il vous fasse visiter le chateau et vous attribue des taches.
Mayella d'Acoma- Admin
- Messages : 80
Date d'inscription : 30/11/2008 -
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